FIAV- 24e Festival international d’art vidéo de Casablanca

Expositions/présentations diverses

H2/61.26 reçoit la 24ème édition du FIAV de Casablanca.

Mercredi 25 avril 2018

15h30 : Visite de l’installation « Check & Mat » de Halida Boughriet
Rencontre/débat autour de son œuvre.

17h: « Time is love Screening » programme vidéo sélectionné par Kissito Assangani, conservateur du Centre d’art contemporain de Glasgow en Angleterre.

18h :  Projection « C’est à force de répétition que même l’âne finit par comprendre » de Kenza Benjelloun

Majid Seddati – Directeur artistique du FIAV

Enseignant, Acteur culturel et critique de cinéma. Il vit et travaille à Casablanca, Maroc.

Majid Seddati enseigne l’art vidéo et le cinéma aux Facultés des Lettres de Ben M’sik et d’Ain chok. Il est directeur artistique et membre fondateur du Festival International d’art Vidéo de Casablanca. Il a été directeur du Festival International des Arts Numériques (Casablanca). Il est aussi membre Fondateur de Irisson (Centre des Arts Visuels et nouveaux Médias de Casablanca) et du Festival International du Film de l’Etudiant (FIFE).

Majid Seddati est conseiller artistique du cycle de formation et de production « Interactions » initié par Attijariwafa bank.

Il est commissaire de plusieurs expositions d’art vidéo.

Il a encadré plusieurs workshop et séminaires d’art vidéo et de cinéma dans plusieurs universités, écoles, festivals et associations au Maroc et à l’étranger.

Il a participé aux différentes manifestations culturelles et artistiques nationales et internationales (France, Espagne, Italie, Egypte, Canada, Suisse, Pays-Bas, Mali, Tunisie, Arabie Saoudite…)

Il a réalisé plusieurs vidéos d’art et il est l’auteur de plusieurs articles sur l’art et le cinéma.

Halida Boughriet

Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et du programme d’échange de la SVA à New York en cinématographie jusqu’en 2005, Halida Boughriet est une artiste française et algérienne. Jouant sur les dichotomies entre réalité et fiction, elle travaille avec différents langages artistiques influencés par les situationnistes et Fluxus dans son utilisation de la performance, de la photographie et de la vidéo. Au carrefour d’une préoccupation esthétique, sociale et politique, ses pièces s’efforcent de saisir les tensions dans les relations humaines mis en évidence par la société. Le corps est omniprésent, comme un instrument de geste poétique expérimentale. Ses œuvres sont conservées au Centre des nouveaux médias du Centre Pompidou à Paris, au Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne à Vitry-sur-Seine, au Musée d’Art Moderne d’Alger et au Hood Museum (USA). Halida Boughriet a participé à des événements internationaux dont Elles@centrepompidou à Paris (2010), au Festival d’art contemporain d’Alger (2011), à l’Institut du Monde Arabe, Paris (2012, 2019) Elle participe à « Vidéo et Après » au Centre Pompidou, à la Biennale Internationale de Dakar en 2014, et au programme radio Documenta 14 (2017, Athènes, Kassel). En 2018, elle a été l’une des artistes de l’exposition «Persona Grata» au Musée national de l’histoire de l’immigration.

« Check et Mat », 2013-2014
Installation vidéo, fils électriques, ampoules 00:12:16| V.O. French | HDV | 16/9 | Stereo | B&W Diptyque vidéo 12 ‘16
Performance réalisée à ICI, Paris & au Centre Pompidou, Cinéma 1

Une immigration de masse destinée à faire souche en France. C’est sur ce constat que se fonde la performance Check & Mat, l’histoire de ces hommes et de ces femmes issus de l’immigration algérienne qui, chacun leur tour, nous livrent leurs parcours, leurs mémoires.

Ce passage d’un territoire à l’autre tel un jeu d’échec résonne tout au long de la performance. Les héros ne semblent pas avoir de but. Ils sont au-dessus, ou en tout cas au-delà, ou alors ailleurs. Les dialogues sont improvisés dans leur intégralité, à la frontière de la mémoire vécue et de la fiction. L’échange de regards, les gestes, les paroles favorisent la reconstitution du fil mémoriel. Le geste de l’artiste dans l’espace scénique enregistre et fixe la mémoire des dialogues. Gros plans, accélérations , ralentis de la caméra en temps réel, permettent de lire les sentiments des uns et des autres, une variation de mouvements perpétuels. « L’imagination du mouvement crée la beauté » (Marcel Duchamp).

Avec : Rachid Arar, Hakim Bouabta, Mehdi Boughriet, L’Indien 2 Bezbar, Hasni Saleh, Farouk Benalleg, Hind Belhadi, Rachid Mourabit, Nadia Meflah et Azeddine Benamara.

Kenza Benjelloun

Née à Casablanca en 1966.

Diplômée de l’École des Beaux-arts de Casablanca et de l’École des Beaux-arts d’Aix en Provence, lauréate du 2e prix Jeune peinture Marocaine, WafabanK Casablanca 1995, et de Pinsar con las manos, organisé par les services culturels d’Espagne à l’occasion du quatrième siècle de la naissance de Vélasquez- Casablanca 2000.

Auteure de plusieurs oeuvres artistiques (Peintures, sculptures, vidéos, installatios et performances).

 

Kenza BENJELLOUN
« C’est à force de répétition que même l’âne finit par comprendre », 6min, 2018.

Après sa série de performances où elle met l’accent sur les libertés individuelles, surtout celles de la femme dans les sociétés patriarcales et après avoir traité le Précis patriarcal dans son exposition le Cady de la Moudawana, l’artiste visuelle Kenza Benjelloun s’arrête sur le harcèlement dans l’espace public. Il s’agit d’un monologue qu’elle développe devant un âne. Le texte énonce des mots qui vont progressivement de la sollicitation mielleuse à l’agressivité. Le fait de le répéter tout au long de la performance fait référence au diction “c’est à force de répétition que même l’âne finit par comprendre”; une manière de placer le miroir sous le nez des harceleurs.

 

Kisito Assangni

Kisito Assangni est un curateur indépendant et consultant Franco-Togolais qui a suivi une formation en muséologie à l’école de Louvre à Paris. Il partage aujourd’hui son temps entre Londres, Paris et Lomé.

Très impliqué dans l’art vidéo, la performance et l’art sonore, son travail analyse principalement l’impact culturel de la mondialisation et la psychogéographie. Ses recherches se concentrent sur les modes de production culturelle qui combinent la théorie et la pratique.

Ses projets ont été présentés dans le monde entier – à la Biennale de Venise; ZKM, Karlsruhe (Allemagne); Whitechapel Gallery, Londres; Malmo Konsthall, Suède; Centre National d’Art Contemporain, Moscou; Musée d’Art contemporain de Tenerife, Espagne; Torrance Art Museum, Los Angeles; Biennale de Marrakech et bien d’autres.

Fondateur du programme d’art vidéo TIME is Love Screening, Kisito Assangni est aussi à l’origine du projet [SFIP] – Still Fighting Ignorance & Intellectual Perfidy – Observatoire pour la critique, la recherche et la présentation de l’art vidéo Africain.

 

Time is Love Screening
– Programme international d’art vidéo

Time is Love Screening vise à offrir aux spectateurs une sélection d’œuvres à travers lesquelles ils peuvent examiner diverses approches artistiques et découvrir à la fois les contrastes résultant des différences de contextes culturels ainsi que les caractéristiques communes dues à la mondialisation croissante du monde de l’art.

Le programme espère encourager le public à réfléchir sur la compréhension normative des relations dans notre société moderne.

Commissaire : Kisito Assangni

Artistes :
Albert Bayona (Espagne), Darrere la Benzinera, 2016,
Lisa Birke (Canada), The Knits, 2017,
Djibirl Dramé (Sénégal), Gardienne, 2016,
Matilde De Feo (Italie), Il mio corpo a maggio, 2014,
Sandrine Deumier (France), Pink Party, 2017,
Kokou Ekouagou (Togo),
Helina Metaferia (Ethiopie), Cyber Spiritual Selfie, 2014,
Isabel Perez Del Pulgar (Espagne), Imagen afeccion, 2016,
Vijay Raghavan (Inde), Techno Avatar, 2017,
Hiroya Sakurai (Japon), The Stream VI, 2014,
Erick Tapia (Mexico), Territorium, 2015,
Céline Trouillet (France), Song N°27, 2017,
Susanne Wiegner (Allemagne), Love in the Age of the EU, 2014.

Mohamed Thara a été chargé de la présentation de la sélection de Kisito Assangni.