Meryem Jazouli

Danseuse chorégraphe marocaine, vit et travaille à Casablanca depuis 1997. Après avoir suivi des études de danse à Paris et partagé l’expérience scénique de plusieurs compagnies, elle rentre au Maroc pour continuer son travail de création, désormais fortement imprégné par l’environnement et le contexte marocain où elle vit. S’ensuivent alors plusieurs projets de création : Temps de chienLa robe de Tantale, et Kelma, un cri à la mère, une pièce qu’elle considère comme déterminante dans son parcours car elle questionne de manière encore plus dense la place de l’intime dans son travail . Puis en 2013, le solo Contessa qui se présente d’abord comme un voyage à travers la culture marocaine, sera l’occasion pour la chorégraphe d’explorer de manière plus tenue un travail autour de la voix et du souffle considérés désormais comme un prolongement logique au travail de corps… La pièce sera présentée dans le cadre de plusieurs festivals internationaux et continue d’être diffusée. L’année 2008 sera ponctué par une rencontre très importante avec le chorégraphe français Bernardo Montet et sera également le début d’une collaboration avec La Source du Lion, et avec Hassan Darsi, artiste plasticien. Plusieurs projets participatifs lui permettront de collaborer avec d’autres formes artistiques, de créer de nombreuses performances pour d’autres interprètes  et d’ancrer son travail dans Casablanca en le mettant en lien avec différents publics.

Parallèlement à son travail de création elle aménage fin 2011 un lieu, « Darja », espace dédié à la création, aux résidences d’artistes et à la formation.

Arnaud Saury

Comédien et metteur en scène, est issu de la deuxième promotion de l’école du TNB (Rennes). Il travaille par la suite avec les metteurs en scène Matthias Langhoff et Jean-Luc Terrade. Il occupe pendant 6 ans un tiers-temps de danseur atypique au sein de La Zouze (Compagnie du chorégraphe Christophe Haleb) où il participe entre autres à Domestic Flight. Il rejoint le groupe de travail Humanus Gruppo (Rennes) en 2006 (La conquête du pôle sudde Manfred Karge avec Rachid Zanouda, La Dingoterie avec Eric Didry). Il travaille avec Nicolas Frize sur La Danse des Traductions. Collabore avec Mireille Guerre, Raffaella Giordano (Pour le reste on verra), Suzanne Joubert et Marie Vayssière (Show Room). Regard extérieur avec le groupe Impérial Orphéon (Gala), Olivier Debelhoir (L’Ouest loin). Il est membre fondateur de Mathieu Ma Fille Foundation – MMFF (Marseille) et initie dans la foulée l’écriture de projets transdisciplinaires et collectifs, I’m a Love Result en 2012, puis le cycle Mémoires du Grand NordEn dépit de la distance qui nous sépare, Dad is Dead, Manifeste (nous n’avons plus d’histoire à raconter), Dans ma chambre – Episode 1 et 2.

Faissal El Assia

Danseur. Ce jeune passionné de breakdance et de house danse commence à flirter avec la danse contemporaine dès 2014. Il suit depuis lors de nombreux stages dans le cadre du projet de transmission « Al…Projet Labo » initié par l’Espace Darja (Isabelle Schad, Marta Izquierdo Muñoz, Sidi Graoui et Gaby Saranouffi, Yeliz Pazar…) tout en alternant avec ses différentes pratiques. Il intègre également divers projets toujours initiés par l’ Espace Darja, notamment auprès de Nacera Belaza et Meryem Jazouli (Une danse pour demain) ou encore Youness Khoukhou (Body Dialogue). Il intègre le cycle de formation proposé par le CDCN de Toulouse en novembre 2019.

Dans ma chambre est une série de performances domestiques qui, sans liens apparents, partagent toutes une même scénographie.

La chambre retrouve en quelque sorte l’usage que pouvait en faire le Roi Soleil, avec bien moins d’apparat cela va sans dire. Une dualité persiste, nous gardons en tête que la chambre, tout en devenant un espace de représentation, doit également rester dans le même temps une mise à distance du monde.

Dans ma chambre – Épisode 01 est le portrait quelque peu inaccoutumé et bavard (darija et français) du jeune danseur marocain, Faissal El Assia. Dans cette chambre, Faissal ne fait pas autre chose que ce qu’il fait parfois dans la sienne, c’est à dire danser. Faute de n’avoir le plus souvent d’autre espace sous la main, il faut bien faire avec. Danser et travailler sa danse. Passer de chambre en chambre comme si de rien n’était.