Jimmy RICHER – Casablanca Casaverde

Résidences

25 octobre au 25 novembre 2019

H2/61.26 s’est associé à l’Institut français et l’École Supérieure des Beaux-Arts de Casablanca – trois institutions culturelles situées autour du plus grand espace vert de la ville, le Parc de la Ligue arabe – pour accueillir six artistes (trois français et trois locaux) en résidence dans la mégalopole marocaine afin d’interroger la verdure au sein de la ville blanche et de développer des problématiques artistiques à même d’explorer les possibilités d’une sensibilisation poétique à la nécessité d’une indispensable et urgente prise en compte de la dimension écologique.

C’est dans ce cadre que Jimmy Richer est accueilli à H2/61.26.

Projet réalisé en partenariat avec air de Midi, réseau art contemporain en Occitanie.

Une exposition de cette sortie de résidence est réalisée en duo avec Youssef Ouchra, artiste casablancais (voir l’exposition).

 

Jimmy Richer

Né en 1989. Vit et travaille à Montpellier.

Au sein de la résidence Casaverde (effectuée à H2/61.26), Jimmy a mis en œuvre un nouveau projet qui se prolongera ensuite. Casa est un objet hybride, entre bande dessinée, story board et roman graphique. Hommage à peine voilé à Caza et Druillet, convoqués dans cette chanson de geste contemporaine qui mêle cosmogonie et épopée de l’humanité.

« On pourrait dire de Jimmy Richer qu’il est un passionné de miscellanées, d’atlas et d’encyclopédies, aimant à rechercher dans l’histoire du savoir ces épisodes où la science et le mythe, la culture haute et le savoir populaire, l’érudition sérieuse et la ruse facétieuse marchent bras-dessus bras-dessous.

Hans le cheval savant, mondialement célèbre pour ses talents arithmétiques ; les « forains-aérostiers », dont le couple Poitevin spécialiste d’« ascensions équestres » ; le radeau des cimes contemporain, qui inscrit l’imagerie des structures gonflables dans des finalités scientifiques ; les symboles ésotériques de la maçonnerie et de l’ordre de la Rose-Croix ; les origines cosmiques du monde mises à l’épreuve de la datation au carbone-14. Ce ne sont là que quelques figures de l’atlas improbable du savoir que Jimmy Richer a nourri pour cette exposition, glanant des images, des formules, des anecdotes, des symboles anciens ou récents qu’il met au service de nouveaux récits où le passé revient en écho dans les formes du présent.

Ces épisodes se retrouvent ainsi rassemblées dans une exposition comme pourraient l’être les membres du Pickwick club, se confrontant autour d’une table sur les nouvelles trouvailles issues de leurs errances. Les divagations dans le savoir qui en découlent recoupent autant d’archéologies de nos fantasmes : construites par libres associations de forme, de contenu et d’accident, elles recomposent dans leur ensemble l’image d’un système scientifique dont la méthode inclurait l’échec et la vanne, dont la structure reposerait sur un décloisonnement volontaire des hiérarchies temporelles, spatiales et axiologiques. »

Extrait d’un texte de Viviana Birolli