Babacar Mbaye DIOP

est docteur en Philosophie de l’Université de Rouen en France. Après plusieurs années d’enseignement au lycée Jeanne d’Arc de Sainte Adresse près du Havre et au lycée Ryamond Queneau d’Yvetot près de Rouen en France, il est actuellement enseignant-chercheur en Esthétique, Philosophie de l’Art et de la Culture à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’art africain. Ancien Secrétaire Général de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), il est l’actuel Président de la section sénégalaise de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA) et est Commissaire d’exposition indépendant.
Il a reçu le prix du Rire d’or en 2017 lors du 15e Rassemblement International des Rieurs, une distinction qui lui a été décernée par l’École Internationale du Rire (Frontignan, France) pour son travail remarquable qu’il a accompli pour l’organisation d’un séminaire pluridisciplinaire sur l’Esthétique du rire à l’UCAD. Le Rire d’Or est remis chaque année à une personnalité luttant pour rappeler l’importance, et non anecdotique, de la joie de vivre.

L’art africain s’est inscrit dans un récit postmoderne depuis l’avènement du « village planétaire ». Il est aujourd’hui lié à cet espace sans frontière qu’on appelle « la modernité universelle ».

On désigne du terme « art écologique » ou encore du terme « éco-art » – cette contraction lexicale a fini par s’imposer avec les années 2000 – les diverses formes de création plasticienne dont le propos est la défense de l’écologie, de l’environnement et du développement durable.

L’artiste contemporain est le fruit de rencontres, de mémoires et d’histoires personnelles et collectives et est associé à un vaste mouvement correspondant à un art international. Il est à la croisée d’influences qui ne sauraient se limiter à la questionde ses origines ou de son territoire. En ce sens, l’art africain est dans une perspective spatiale et non plus seulement historique.

La mondialisation de l’économie capitaliste, l’expansion du marché de l’art et le multiculturalisme ont joué un rôle majeur dans l’entrée de l’Afrique dans la modernité artistique. Les artistes africains sont entrés désormais dans ce système mondial qui détermine et contrôle le niveau de la création artistique, l’évaluation des oeuvres d’art et le marché de l’art.

Nombre d’artistes ont contribué d’une manière très significative au mouvement moderniste dans les arts visuels de l’Afrique. Leur travail peut être situé dans le local et le global en ce que leurs créations offrent de nombreuses possibilités pour interroger le modernisme africain dans le contexte du modernisme universel.