Mohamed IKOUBAAN, Moussem, 20 ans de décolonisation de l’art et de la pensée

Acteurs de l’art et de la culture #2

Mardi 26 mars 2019, 19h30

Conversation avec Mohamed RACHDI

Mohamed IKOUBAÂN

Né en 1963 au Maroc. Après un baccalauréat en Lettres Modernes Bilingues, il obtient une Licence en Droit de l’Université de Fès en 1989. Il quitta alors le Maroc pour poursuivre des études à l’Université Libre de Bruxelles. Il exerça pendant une courte période comme juriste. Il s’engagera aussi dans la vie culturelle et artistique. En 2000, il fonda avec d’autres intéressés le festival Moussem, un festival artistique et culturel dédié aux cultures maghrébines et arabes. Il transforma ce festival en centre d’art dont il assure actuellement la direction, en plus d’un travail de consulting en matière de diversité culturelle et des cultures du monde arabe.

Fondé en 2000, le Centre Nomade des Arts Moussem veut contribuer au renouvellement du canon artistique européen et entamer une réflexion sur les effets de la globalisation et de l’immigration sur les scènes artistiques belge et européenne.

Moussem développe un travail de production, de diffusion de réflexion et de conception d’évènements artistiques. Afin de réaliser un rayonnement plus efficace et générer des effets durables, Moussem a choisi consciemment d’intégrer ses activités dans les structures Belges et Européennes déjà existantes. En ses 20 ans d’existence, l’organisation a pu évoluer d’un projet socioculturel à un projet artistique engagé. Aujourd’hui, Moussem est reconnu comme acteur culturel important mais le chemin parcouru a été semé d’embuches et beaucoup de défis devaient être relevés :

Comment entamer un travail interculturel dans un climat politique hostile?

Comment réaliser le changement en opérant de la marge de la scène artistique?

Comment garder son indépendance au sein d’une scène artistique dominante?

Comment se détacher de la pensée communautaire?