Cédric Teisseire

Né en 1968 à Grasse, vit et travaille à Nice. 

En 1993, il obtient le diplôme DNSEP de La Villa Arson. En 1996, parallèlement à ses recherches picturales, il cofonde à Nice, un lieu d’exposition et de production, La Station qu’il dirige depuis1999. 

En 2007, il cofonde le réseau Botox(s) qui regroupe des structures et des institutions pour promouvoir la production artistique contemporaine dans les Alpes-Maritimes.  Depuis 2009, il enseigne en peinture et installation à l’École Supérieure d’Art Toulon Provence Méditerranée (ESADTPM).

Depuis 2016, il est directeur artistique du 109, Pôle des cultures contemporaines de la ville de Nice.

 

L’art dit « écologique » est l’objet de cette conférence : ses fondations, ses développements, sa réalité actuelle, entre esthétisation, dénonciation, activisme et souci du care universel.

On désigne du terme « art écologique » ou encore du terme « éco-art » – cette contraction lexicale a fini par s’imposer avec les années 2000 – les diverses formes de création plasticienne dont le propos est la défense de l’écologie, de l’environnement et du développement durable.

Quelque forme qu’adopte l’œuvre se revendiquant de ce courant (qu’il s’agisse d’une peinture, d’une photographie, d’une sculpture, d’une installation, d’une vidéo ou d’une intervention publique), celle-ci vise cet objectif : sensibiliser son public aux problématiques environnementales prévalant bientôt avec le réchauffement climatique, effet de notre entrée dans la nouvelle ère de l’« anthropocène (Paul Jozef Crutzen, Hollande, prix Nobel de Chimie 1995). Si l’homme est devenu, pour le pire, le principal responsable de l’évolution géo-atmosphérique de la Terre, lutter contre la dérive anthropocénique devient un impératif, pour les artistes comme pour tout citoyen responsable.

Que la perspective adoptée par l’art écologique soit pessimiste ou, au contraire, constructive voire politique, la vocation de l’« éco-artiste » est à l’égal de celle d’une amie de la Terre doublée d’un lanceur d’alerte. Un profond humanisme définit l’« éco-art ». Indissociable d’une vision renouvelée de la vie, ce type de création soutient que les relations entre l’humain et son environnement, naturel notamment, doivent être repensées, en ce sens, une harmonie retrouvée, refondée.