Elisabeth CHAMBON, Voix traversantes / Entre Marisa Merz et Violeta Parra
L’art qui pense #05
Jeudi 10 mai 2018, 19h

Elisabeth Chambon
Conservateur en Chef du Patrimoine du Musée Géo-Charles Echirolles (France). En charge depuis 2017 de la direction du Pôle Muséal « art et Histoire » (Musée Géo-Charles et Musée de la Viscose) Historienne de l’art moderne et contemporain chargée des expositions et des événements du musée Géo-Charles, publie des textes pour les catalogues du musée sur les artistes art moderne des collections XXème et des artistes contemporains notamment sur la peinture, la sculpture, la photographie et les installations. Publie aussi des articles sur l’art contemporain.
Expositions récentes : Cent Papiers et « Paysage ou l’étrange idée du beau » en 2016, « l’oeil du collectionneur » en 2017 et « Working Class Hero » en 2018 Commissaire d’exposition indépendante dans le cadre de la Biennale d’art de Venise 2017.
Je souhaite aborder la notion de résistance du fil (textile) dans l’art deux artistes contemporains qui revisitent les savoirs-faire et rendent lisible les notions de transmission, de mémoire, et de notre rapport au temps aujourd’hui.
Comment ces pratiques ouvrent la question de la tradition utilisée par des expérimentations artistiques contemporaines.
Evoquer la trame d’un fil invisible de deux artistes : d’une part, Marisa Merz (italienne) née en 1926 à Turin et Lion d’Or de la Biennale de Venise en 2013 et seule femme connue de la scène artistique italienne investie dans l’Arte Povera et Fluxus, et d’autre part, Violeta Parra de son vrai nom Violeta del Carmen Parra Sandoval née en 1917 à San Carlos au Chili ( décédée à Santiago en 1967) aux talents multiples de musicienne, chanteuse, peintre, poète et brodeuse.
Toutes deux refusent les rites en usage dans la sphère habituelle de l’art et mettent en correspondance étroite : vie personnelle, expression artistique de travail (façon de dire façon de faire) et la quotidienneté d’une pratique qui ne met pas le corps à distance, mais au contraire, le met en jeu entre mémoire et histoire pour retenir dans les mailles passé et présent.
Marisa Merz, Untitled et Violeta Parra, El arbol de la Vida