L’artiste doit-il absolument se spécialiser?
Dans le cadre de l’exposition Autremême de Abdelkébir Rabi’ à l’Artorium de Casablanca.
Jeudi 21 novembre, 19h
ARTORIUM Fondation TGCC
4 Rue Ima Muslim, Oasis, Casablanca
avec
Mostafa CHEBBAK, Ahmed EL MAANOUNI, Alain FLAMAND, Jean LANCRI, Abdelkébir RABI’, Mohamed RACHDI (modérateur)
Mostafa Chebbak
Philosophe, professeur des universités
Ahmed El Maanouni
Réalisateur, scénariste et acteur
Alain Flamand
Philosophe et écrivain
Jean Lancri
Artiste et philosophe, professeur des universités
Abdelkébir Rabi’
Artiste
Mohamed Rachdi
modérateur
De toute évidence, le système économique et la recherche scientifique affectionnent la spécialisation. Mais l’activité artistique devrait-elle, elle aussi, se plier absolument à ce modèle?
Le souci de plus en plus accru de l’expertise et de la performance a fait évoluer l’activité humaine en général dans le sens de la spécialisation. Se spécialiser signifie se concentrer sur un seul et même domaine d’activité, afin d’en avoir la maîtrise et de s’y perfectionner en acquérant des connaissances particulières et pointues, strictement réduites à ce domaine. L’objectif de la spécialisation est d’exceller dans un secteur afin d’optimiser le profit en exploitant au maximum les compétences spécifiques.
De toute évidence, le système économique et la recherche scientifique affectionnent la spécialisation. Mais l’activité artistique devrait-elle, elle aussi, se plier absolument à ce modèle ? L’artiste devrait-il opérer comme un ingénieur, en limitant l’étendue de son propre territoire de création à un seul et unique domaine, ou ne devrait-il pas au contraire élargir son champ d’exploration poétique ? L’artiste serait-il seulement un technicien spécialisé, un individu connaissant et maîtrisant le contrôle d’une seule pratique artistique, ou bien son activité excèderait-elle les simples limites du savoir-faire et de la maîtrise technique pour questionner divers niveaux de réalité, en articulant une pluralité de champs d’expériences et de savoirs ?